Dans son vieux pardessus râpé
Il a pris pendant des années
L’même autobus de banlieue
Mon vieux.
L’soir en rentrant du boulot
Il s’asseyait sans dire un mot
Il était du genre silencieux
Mon vieux.
Les dimanches étaient monotones
On n’recevait jamais personne
Ça n’le rendait pas malheureux
Je crois, mon vieux.
Dans son vieux pardessus râpé
Les jours de paye quand il rentrait
On l’entendait gueuler un peu
Mon vieux.
Nous, on connaissait la chanson
Tout y passait, bourgeois, patrons,
La gauche, la droite, même le bon Dieu
Avec mon vieux.
Chez nous y avait pas la télé
C’est dehors que j’allais chercher
Pendant quelques heures l’évasion
Tu sais, c’est con!
Dire que j’ai passé des années
A côté de lui sans le regarder
On a à peine ouvert les yeux
Nous deux.
J’aurais pu c’était pas malin
Faire avec lui un bout d’chemin
Ça l’aurait p’t’-êt’ rendu heureux
Mon vieux.
Mais quand on a juste quinze ans
On n’a pas le coeur assez grand
Pour y loger tout’s ces chos’s-lÃ
Tu vois.
Maintenant qu’il est loin d’ici
En pensant à tout ça, j’me dis
« J’aim’rais bien qu’il soit près de moi »
Papa.
Bonjour Ninou, quelle belle et émouvante chanson,je regrette de ne pas l’avoir choisie pour les obsèques de mon père, je peux pas l’écouter sans penser à lui. Bisous MTH
J’aimeJ’aime
Idem pour moi bisous 😘
J’aimeJ’aime